Remboursement des consultations chez le psy : ce qu’il faut vraiment savoir

Lorsqu’on envisage de consulter un psychologue, une question revient systématiquement : est-ce que les séances sont remboursées ? Beaucoup de personnes, par manque d’informations, pensent à tort qu’il n’existe aucune aide pour financer un suivi psychologique. Pourtant, les choses évoluent en France. Des dispositifs ont été mis en place pour permettre un accès plus équitable à la santé mentale. Ce remboursement dépend cependant de plusieurs facteurs : le type de professionnel que vous consultez, le lieu de la consultation, votre situation personnelle, et même votre complémentaire santé.

Dans cette page, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur les possibilités de remboursement des séances chez un psy. Que vous consultiez un psychiatre, un psychologue libéral, un professionnel en structure publique ou que vous soyez étudiant, il existe des solutions pour alléger les frais, voire ne rien payer du tout.

Quel professionnel consulter : psy, psychiatre, psychothérapeute ?

La première chose à savoir, c’est que le remboursement dépend directement du type de professionnel que vous consultez :

  • Le psychiatre est un médecin, spécialiste des troubles mentaux. À ce titre, ses consultations sont remboursées par l’Assurance Maladie, à hauteur de 70 % du tarif conventionné si vous êtes dans le parcours de soins (adressé par votre médecin traitant). Le reste peut être couvert par votre mutuelle.

  • Le psychologue n’est pas médecin. Ses consultations ne sont généralement pas remboursées par la Sécurité sociale, sauf dans certains cas spécifiques (dispositif MonPsy, consultation en CMP, etc.).

  • Le psychothérapeute est un titre réglementé s’il est validé par l’ARS, mais les séances ne sont pas prises en charge par la Sécu. Idem pour les psychopraticiens, coach en développement personnel, ou psychanalystes non médecins.

  • Le psychologue en milieu hospitalier ou en structure publique (CMP, BAPU) peut offrir un suivi gratuit, car totalement financé par le système public.

Les centres médico-psychologiques : des structures gratuites pour tous

Les centres médico-psychologiques, plus connus sous le nom de CMP, sont des établissements publics de santé mentale. Ils dépendent des hôpitaux psychiatriques et proposent un accès totalement gratuit à des consultations avec des psychiatres, psychologues, infirmiers et autres professionnels de la santé mentale.

Les CMP sont répartis par secteurs géographiques. Pour y accéder, il faut donc contacter le centre qui correspond à votre lieu de résidence. Une simple demande suffit, parfois accompagnée d’une orientation par votre médecin. Aucune avance de frais n’est demandée, ni condition de ressources.

Le seul inconvénient des CMP est le délai. Dans certaines régions, il faut parfois attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour obtenir un premier rendez-vous. Malgré cela, ils restent une solution très précieuse pour les personnes qui n’ont pas les moyens de financer un suivi libéral ou qui ont besoin d’un accompagnement dans la durée.

Le dispositif MonPsy : un accès facilité aux psychologues remboursés

Depuis 2022, le dispositif MonPsy a été lancé pour permettre aux Français d’accéder à un accompagnement psychologique pris en charge. Ce programme permet de bénéficier de huit séances par an avec un psychologue partenaire, entièrement remboursées par la Sécurité sociale et la mutuelle, sans reste à charge.

Pour en bénéficier, il est nécessaire de passer d’abord par votre médecin traitant, qui établira une lettre d’orientation. Vous devrez ensuite choisir un psychologue inscrit dans le dispositif MonPsy. La première séance est rémunérée 40 euros, les suivantes à 30 euros. Ces tarifs sont encadrés, et aucun dépassement n’est autorisé.

Ce programme a été mis en place pour répondre aux troubles psychiques légers à modérés. Il ne convient donc pas aux situations plus complexes ou aux troubles psychiatriques graves. Le nombre de psychologues inscrits reste encore limité dans certaines régions, mais le dispositif a permis à des milliers de patients de bénéficier d’un soutien rapide, simple, et sans frais.

Étudiants : un accompagnement souvent gratuit

Les étudiants peuvent également bénéficier de consultations psy gratuites grâce à des dispositifs spécifiques. Les Bureaux d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU) sont présents dans de nombreuses villes et proposent un soutien psychologique entièrement financé. Ces consultations sont destinées aux étudiants de moins de 28 ans et sont assurées par des psychologues ou psychiatres.

En plus des BAPU, certaines universités mettent en place des services de santé étudiants avec des permanences psy gratuites. Depuis la crise sanitaire, plusieurs plateformes ont vu le jour pour renforcer l’accompagnement des jeunes, comme Santé Psy Étudiants ou des aides régionales ponctuelles.

Les démarches sont souvent simples. Il suffit de contacter directement le service concerné pour obtenir un rendez-vous. Les étudiants peuvent ainsi consulter un professionnel sans avoir à avancer de frais, un véritable atout dans un contexte où les besoins en santé mentale chez les jeunes sont en forte augmentation.

Le rôle des mutuelles dans la prise en charge

Si vous ne pouvez pas bénéficier de MonPsy ou d’un accompagnement en structure publique, il reste une solution : votre mutuelle santé. Aujourd’hui, de plus en plus de complémentaires proposent un remboursement des consultations chez un psychologue, sous forme de forfait.

Selon les contrats, vous pouvez être remboursé d’un certain montant par séance, ou d’un forfait annuel allant de 100 à 400 euros. Certaines mutuelles remboursent entre quatre et huit séances par an. D’autres couvrent également les téléconsultations ou les suivis en visio.

Pour bénéficier de ce remboursement, vous devez fournir une facture ou une note d’honoraire rédigée par le professionnel, précisant son nom, ses coordonnées, le montant de la séance, et son numéro Adeli. Il est recommandé de vérifier directement auprès de votre assureur les conditions de votre contrat avant d’engager des frais.

Nous vous détaillons ici toutes les formations reconnues par l’État, les niveaux d’études requis, les différentes spécialisations (psychologie clinique, sociale, cognitive, du travail, scolaire, etc.), ainsi que les formations complémentaires : DU (diplômes universitaires), certifications privées, écoles de psychopraticiens…

En plus des informations académiques, nous vous offrons une vision concrète des débouchés, des secteurs qui recrutent, du quotidien des professionnels, et des défis du métier. Vous trouverez également des témoignages, des conseils d’orientation, et des ressources pour affiner votre projet.

Autres dispositifs et aides complémentaires

Outre les systèmes nationaux, il existe des aides complémentaires locales ou spécifiques. Certaines régions proposent des dispositifs d’urgence ou des aides ponctuelles, comme des “chèques psy” ou des subventions municipales. Ces aides varient en fonction des territoires et peuvent être obtenues via les services sociaux, les mairies, ou les centres de santé.

Certaines entreprises mettent également en place des services d’écoute pour leurs salariés, ou financent quelques séances par an dans le cadre de la qualité de vie au travail. Les assurances prévoyance peuvent aussi, dans certains cas de burn-out ou de traumatismes, proposer une prise en charge du suivi psychologique.

Il est donc toujours utile de se renseigner auprès de son employeur, de sa mairie ou de son service social pour savoir si des aides existent dans votre environnement direct. Ces options, souvent peu connues, peuvent faire une réelle différence dans l’accès aux soins.

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